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Hybrit : La production d’acier 100% décarboné

L’ambition de Vattenfall est une vie sans énergie fossile d’ici une génération. En plus d’actions spécifiques au secteur de l’énergie, Vattenfall s’engage dans des partenariats avec des secteurs électro-intensifs pour les aider à diminuer leur empreinte carbone. C’est le cas de l’initiative Hybrit qui permet de produire de l’acier 100% décarboné à partir d’hydrogène vert.

Hybrit, une solution de production à l’empreinte carbone quasi nulle

Hybrit, c’est une initiative commune à trois grands groupes suédois, SSAB (aciérie), LKAB (compagnie minière), et Vattenfall (énergéticien), qui a pour objectif de révolutionner la production d’acier depuis 2016. En effet, la production d’acier traditionnelle, qui se fait à partir de minerai de fer, nécessite encore aujourd’hui l’utilisation de charbon à coke, un combustible obtenu par pyrolyse dans un four et à l’abri de l’air. Ce procédé étant très polluant, le projet Hybrit a donc été créé dans le but de remplacer le minerai de fer par de l’hydrogène. Ainsi, Hybrit serait la première technologie de production sidérurgique au monde à ne pas utiliser d’énergie fossile, et avec une empreinte carbone quasiment nulle. En marge du Sommet Action Climat des Nations Unies en septembre 2019, SSAB, LKAB et Vattenfall ont rejoint le Leadership Group for Industry Transition lancé par le premier ministre suédois Stefan Löfven. Hybrit y a été présenté comme une des initiatives la plus ambitieuse et révolutionnaire concourant à la lutte contre le changement climatique. L’initiative a aussi été présentée en décembre 2019 à la COP25 (Conférence des Nations Unies sur le climat) organisée à Madrid.

Si Hybrit était mis en œuvre pleinement, l’initiative permettrait à la Suède de réduire l’ensemble de ses émissions de CO 2 de 10% et de 7% pour la Finlande.

La Suède, territoire propice au développement d'Hybrit

Les travaux pour la construction d’une usine pilote unique au monde pour la production d’acier sans combustibles fossiles ont débuté, à l’été 2018 sur le site SSAB de Luleâ, en Suède. Le territoire suédois réunit les conditions idéales à la réalisation de ce type de projet. En effet, le pays dispose d’un accès facile à la production d’électricité renouvelable, puisqu’il en est l’un des plus gros producteurs européens. On y trouve également le meilleur minerai de fer du continent ainsi qu’une industrie sidérurgique de pointe. En 2018, une étude a également été lancée pour étendre l’initiative Hybrit à la Finlande, pays réunissant lui aussi toutes les exigences nécessaires au bon établissement d’une usine test de production d’acier.

Quelles sont les prochaines étapes du projet Hybrit ?

Les travaux de l’usine pilote devraient prendre fin d’ici 2020. Quant aux tests de l’usine, ils est prévu qu’ils s’étendent jusqu’en 2024. Ils consisteront principalement à faire des essais de production de plomb sans énergies fossiles, ou encore à la mise en place de solutions de rechange, telles que la production de plasma sans CO 2 et de carburants encore non commercialisés. Entre 2025 et 2035, aura lieu la partie mise en situation et expérimentations dans l’usine, l’objectif étant de disposer d’une solution fiable de production d’acier sans énergie fossile d’ici 2035. Concrètement, une voiture produite à partir d’acier décarboné selon le processus d’Hybrit ne couterait que quelques centaines d’euros plus cher.

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