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CEE : les objectifs de la 4ème période sont déjà atteints

Le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) a été mis en place le 1er juillet 2006. Pour mémoire, il repose sur une obligation imposée aux fournisseurs d’énergie de réaliser un volume défini d’économies d’énergie sur leurs propres installations ou chez les consommateurs d’énergie sur une période donnée.

Ces volumes de réduction imposés augmentent dans le temps à chaque nouvelle période : 54 TWhcumac pour la 1ère période (2006-2009), 447 TWhcumac pour la 2ème période (2011-2014), 850 TWhcumac pour la 3ème période (2015-2017) et enfin 2 133 TWhcumac pour l’actuelle 4ème période (2018-2021).

Il faut par ailleurs rappeler que cette 4ème période devait initialement s’achever fin 2020. Mais fin 2019, les pouvoirs publics ont allongé d’un an la période, avec en contrepartie une hausse des obligations d’économies d’énergie. Celles-ci ont été portées de 1 600 TWhcumac (dont 400 TWhcumac au bénéfice des ménages en situation de précarité énergétique) à 2 133 TWhcumac (dont 533 TWhcumac pour la précarité énergétique). Le tout assorti d’un renforcement des contrôles.

Le dispositif des CEE vient de fêter ses 15 ans avec une bonne nouvelle : les objectifs de la 4ème période sont d’ores et déjà atteints. Début septembre, le volume cumulé de demandes de CEE déposées depuis le 1er janvier 2018 (auxquels s’ajoutent les CEE qui restaient disponibles après la 3ème période) dépasse le seuil de 2 133 TWhcumac imposé pour cette 4ème période.

L’atteinte des objectifs s’est toutefois traduite par une nette augmentation du prix des CEE. Selon le registre national des certificats d’économie d’énergie, le prix moyen pondéré des CEE classiques (hors CEE précarités) est ainsi passé de 3,2 €/MWh en 2017, à 5 €/MWh en 2018, à 7,1 €/MWh en 2019 et à 8,1 €/MWh en 2020. Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, le prix moyen reste élevé à 7,9 €/MWh en moyenne.

Cap désormais sur la 5ème période qui débutera le 1er janvier 2022 et s’achèvera le 31 décembre 2025 avec, comme par le passé, un net renforcement des obligations d’économies d’énergie imposées aux fournisseurs. Le volume total d’obligations devrait être fixé à 2 500 TWhcumac (dont 730 TWhcumac pour les opérations auprès des ménages en situation de précarité énergétique).

A noter, pour les fournisseurs d’électricité et de gaz naturel, le seuil actuel d’entrée dans le dispositif (400 GWh vendus annuellement) devrait être progressivement abaissé à 300 GWh en 2022, 200 GWh en 2023 et enfin 100 GWh en 2024.

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