
Le Versement nucléaire universel : un nouveau cadre pour l’électricité à partir de 2026
Publié le 06.10.2025
L’ARENH, instauré en 2010 dans le cadre de la loi NOME, permettait aux fournisseurs alternatifs d’accéder à 100 TWh par an de production nucléaire d’EDF à un prix fixe de 42 €/MWh. Ce dispositif prend fin au 31 décembre 2025. Il est remplacé par le Versement nucléaire universel (VNU).
Avec le VNU, EDF continuera de vendre l’électricité nucléaire au prix du marché, mais une partie des revenus générés au-delà de certains seuils sera prélevée par l’État, puis redistribuée sous forme de réduction sur les factures.
Les principes du VNU
Concrètement, le VNU repose sur une taxation progressive des revenus nucléaires. À l’heure actuelle, trois seuils sont envisagés :
- en dessous de 78 €/MWh, EDF conserve l’intégralité de ses revenus ;
- entre 78 et 110 €/MWh, 50 % des revenus excédentaires seraient prélevés ;
- au-delà de 110 €/MWh, le taux de prélèvement atteindrait 90 %.
Ces paramètres doivent encore être confirmés par voie réglementaire. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) est chargée d’estimer et de publier régulièrement les revenus issus du parc nucléaire, sur la base d’une « comptabilité appropriée d’EDF », afin de calculer le montant redistribué.
Premières estimations de la CRE pour 2026
Selon les projections publiées le 30 septembre 2025 par la CRE, les revenus 2026 issus du parc nucléaire historique pourraient atteindre 23,7 milliards d’euros, pour une production estimée à 360 TWh, soit un revenu moyen de 65,86 €/MWh.
Ces données, prévisionnelles par nature, sont susceptibles d’évoluer en fonction des prix de marché et du niveau de production du parc nucléaire français. Elles constituent néanmoins une première base pour anticiper l’application du VNU.
Pour 2026, la CRE évalue ce revenu à 65,86 €/MWh, c’est-à-dire en dessous du premier seuil de déclenchement. Concrètement, si cette prévision se confirme, aucun prélèvement VNU ne serait activé en 2026 et donc aucune redistribution n’apparaîtrait sur les factures.
VNU : quel impact pour les entreprises ?
Pour les entreprises, le passage de l’ARENH au VNU implique une plus grande exposition aux fluctuations de marché. Le nouveau dispositif représente un facteur de volatilité supplémentaire, à intégrer dans la stratégie d’achat d’électricité.
Dans ce contexte, les entreprises ont besoin de visibilité pour comprendre l’impact du VNU sur leurs factures. Fournisseur engagé, malgré les évolutions réglementaires, Vattenfall reste aux côtés de ses clients pour continuer à leur proposer des contrats adaptés à leurs besoins et aux enjeux de leur secteur d’activité.