Des inflexions dans la PPE mise en consultation
Publié le 07.02.2020
Le 20 janvier 2020, les pouvoirs publics ont lancé la consultation publique de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celle-ci est organisée sur le site Internet du Ministère de la transition écologique et solidaire. Elle est ouverte jusqu’au 19 février 2020.
Logiquement, le document mis en consultation est fidèle aux précédentes versions et s’inscrit dans les pas de la loi énergie-climat promulguée le 8 novembre 2019. Néanmoins, plusieurs inflexions ont été apportées.
Tour d’horizon des principales modifications :
Les objectifs relatifs à l’éolien terrestre ont été légèrement revus à la baisse à 24,1 GW en 2023 (contre 24,6 GW précédemment) et dans la fourchette 33,2 – 34,7 GW en 2028 (contre 34,1 – 35,6 GW précédemment). Conséquence directe : les appels d’offres annuels porteront sur 1 850 MW / an à partir de 2021 (contre 2 000 MW / an prévus initialement). A l’inverse, les objectifs pour l’éolien offshore (posé et flottant) ont, eux, été revus à la hausse à 5,2 – 6,2 GW en 2028 (contre 4,7 – 5,2 précédemment).
Les appels d’offres pour le biométhane reposeront sur une trajectoire de tarif d’achat de référence avec une cible moyenne de 75 €/MWh en 2023 (contre 67 €/MWh prévus précédemment). La cible pour 2028 demeure en revanche toujours fixée à 60 €/MWh.
Le Fonds chaleur disposera d’une enveloppe annuelle de 350 M€/an à partir de 2020. Un soutien financier qui restera stable si aucune évolution de la fiscalité carbone n’intervient d’ici là (alors qu’il était prévu que l’enveloppe annuelle baisse à partir de 2022).
La production d’hydrogène décarboné par électrolyseurs devrait bénéficier d’une subvention d’environ 50 M€ par an.
Enfin, il faut souligner que la PPE comporte une modification à venir du facteur de conversion en énergie primaire de l’électricité. Celui-ci sera fixé à 2,3 (contre 2,58 pour le moment).