Bilan

Bilan électrique 2019 : consommation en baisse et essor des renouvelables

Comme chaque année, RTE a publié son bilan électrique pour l’année 2019. Voici les principaux points à retenir. 

La puissance installée du parc de production d’électricité atteignait 135,3 GW à fin 2019, soit 2,3 GW de capacités supplémentaires essentiellement éoliennes et solaires.

La production d’électricité a baissé de 2 % pour s’établir à 538 TWh. Une diminution globale qui reflète néanmoins des tendances opposées. Les installations hydrauliques et les centrales nucléaires ont moins produit, avec des baisses de 12 % et de 4 % respectivement. Ces baisses ont été pour partie compensées par une très nette augmentation de la production des centrales thermiques au gaz (+ 24 %). Les centrales au fioul et au charbon ne contribuent plus que marginalement à la production. L’éolien (+ 21 %) et le solaire photovoltaïque (+ 8 %) sont eux aussi en forte progression. Ces deux filières ont contribué ensemble à hauteur de 8,5 % à la production d’électricité en 2019. 

Le mix de production d’électricité poursuit ainsi son évolution avec la montée en puissance des énergies renouvelables. Conséquence directe : les émissions de CO2 liées à la production d’électricité ont baissé de 6 % en 2019 et ce, en dépit de la moindre disponibilité des centrales nucléaires et des installations hydrauliques. 

La consommation brute d’électricité a diminué de 1 % en 2019, s’établissant à 474 TWh. Corrigée de l’aléa climatique, elle atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance : le ralentissement de la croissance économique, les mouvements sociaux de la fin de l’année 2019, la poursuite de la tertiairisation de l’économie et, bien sûr, l’impact des efforts de maîtrise de l’énergie. 

La France est toujours le pays le plus exportateur d’Europe avec un solde des échanges de 55,7 TWh en 2019 (84 TWh exportés contre 28,3 TWh importés). Principales destinations des exportations l’Italie (19,2 TWh exportés pour seulement 0,4 TWh importé), la Suisse (19,3 TWh exportés / 6,1 TWh importés) et la zone Allemagne/Belgique mais avec cette fois un solde des échanges moins déficitaire (17,4 TWh exportés / 14,7 TWh importés). A noter, la France a été importatrice nette d’électricité pendant 25 jours au cours de l’année 2019 (contre 17 journées en 2018).

Enfin, il faut souligner que les tensions sur le réseau de transport sont en hausse. RTE considère qu’une situation est « tendue » lorsqu’il génère un message de manque d’offres sur le mécanisme d’ajustement. Les acteurs du marché doivent dès lors compléter leurs offres. 
En 2019, RTE a recensé 77 demi-journées de situations tendues (contre 68 en 2018) dont 63 demi-journées de situations tendues à la hausse (c’est-à-dire lorsque la consommation d’électricité est supérieure à la production) et 14 demi-journées de tension à la baisse (la situation inverse).