
Pourquoi votre facture de gaz grimpe ? On vous explique tout
Publié le 12.05.2025
Chaque hiver, c’est la même inquiétude qui revient : "Est-ce que ma facture de gaz va encore augmenter ?". Depuis quelques années, les prix du gaz connaissent de fortes variations. Et ce n’est pas un hasard. Plusieurs facteurs expliquent ces hausses (ou parfois ces baisses). On vous explique tout dans cet article signé Vattenfall.
Le gaz, une énergie pas comme les autres
Le gaz est partout dans notre quotidien : pour se chauffer, cuisiner, produire de l’eau chaude… Des millions de foyers français en dépendent. Et comme toute énergie, son prix peut varier. Mais contrairement à l’électricité, le gaz est une matière première qu’on extrait, qu’on transporte, qu’on stocke. Ce qui rend son prix très sensible à tout un tas de facteurs.
Un prix qui ne se fixe pas au hasard
Avant juillet 2023, le prix du gaz était réglementé. C’est-à-dire fixé par l’État, avec l’aide de la Commission de Régulation de l’Énergie (la CRE). Chaque mois, un tarif était publié, ce qui permettait aux consommateurs d’avoir un repère clair.
Mais ce système a été jugé incompatible avec les règles européennes (libre concurrence oblige). Résultat : les tarifs réglementés ont disparu. Désormais, ce sont les fournisseurs qui fixent leurs prix. Heureusement, la CRE publie toujours un "prix repère", pour aider les consommateurs à comparer les offres. Mais attention : ce n’est qu’une indication.
Pourquoi le prix du gaz augmente ?
L'évolution du prix du gaz peut être expliquée par cinq facteurs clés :
L’offre et la demande
Comme tous les marchés, celui du gaz obéit à une règle : plus la demande est forte, plus le prix grimpe. C’est ce qu’on a vu après la crise du Covid. Quand les économies ont redémarré, tout le monde a eu besoin d’énergie en même temps. Mais les producteurs, eux, n’étaient pas prêts. Résultat : le prix du gaz a explosé.
Idem en hiver : quand il fait froid, on consomme plus. Le gaz devient plus recherché, donc plus cher. C’est la base de l’économie.
La géopolitique
L’économie mondiale fonctionne comme un réseau interdépendant : lorsqu’un déséquilibre survient quelque part, ses répercussions peuvent se faire sentir à l’échelle planétaire. C’est ce qu’on appelle l’effet domino ou, de façon plus poétique, l’effet papillon.
Le gaz naturel, en tant que matière première stratégique, est particulièrement vulnérable à ces turbulences. Contrairement à l’électricité, il peut être stocké, liquéfié puis expédié sur de longues distances. Cette capacité à franchir les frontières en fait une ressource hautement mondialisée, et donc directement exposée aux tensions géopolitiques internationales.
Qu’il s’agisse d’une réduction de l’offre dans un pays exportateur clé, d’un conflit régional, ou même d’un changement de politique énergétique dans une grande puissance, le marché du gaz réagit rapidement, souvent par des hausses de prix spectaculaires.
Par ailleurs, les cours du gaz sont partiellement corrélés à ceux du pétrole, auquel ils sont historiquement indexés. Ainsi, une envolée du prix du baril se répercute indirectement sur celui du gaz. Et ce n’est pas tout : le prix de l’électricité en Europe reste, lui aussi, influencé par le gaz, notamment dans les pays dont la production repose encore fortement sur les centrales à gaz.
Le coût de l’acheminement
Une fois extrait, le gaz doit parcourir des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à nous. Il passe par des pipelines, des ports, des stations de stockage. Ces infrastructures coûtent cher à entretenir. Et plus le gaz vient de loin, plus l’acheminement coûte.
En France, ce transport est assuré notamment par GRTgaz, puis par GRDF pour la distribution locale. Tous ces maillons de la chaîne ont un coût, qui est répercuté sur votre facture.
Le coût du stockage
Le gaz ne se consomme pas toujours quand il est produit. Pour passer l’hiver sans coupure, on stocke une grande quantité de gaz en amont. Ces réserves stratégiques sont obligatoires. Elles permettent d'assurer la sécurité énergétique du pays, mais elles ont un prix.
En 2022 et 2023, la France a rempli ses stocks au maximum, en prévision de tensions. Ce remplissage, souvent réalisé à des prix élevés, impacte le coût final.
Les taxes
Quand vous payez votre facture de gaz, vous ne payez pas que du gaz. Il y a aussi :
- Le coût de l’acheminement (transport jusqu’à chez vous)
- Le coût de la distribution
- Les frais de stockage
- Les coûts de commercialisation
- Et bien sûr… les taxes sur le gaz naturel.
En France, trois taxes principales s’appliquent :
- La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) : elle correspond à un pourcentage de la part fixe du tarif d’acheminement.
- La Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel (TICGN) reversée à la Direction générale des douanes et impôts indirects.
- La TVA : elle s’applique selon 2 taux différents, 5,5 % sur le montant de l’abonnement et sur la CTA, puis 20 % sur le montant de vos consommations et sur la TICGN.
En janvier 2024, la TICGN a presque doublé. Même si le prix du gaz lui-même a baissé, cette hausse de taxe a fait grimper les factures.
Et le biométhane dans tout ça ?
Le biométhane, c’est l’alternative "verte" au gaz naturel. Il est produit localement, à partir de déchets agricoles ou organiques. C’est une bonne nouvelle pour la planète, mais il reste plus cher à produire que le gaz fossile.
Certains fournisseurs proposent aujourd’hui des offres intégrant 15 % à 100 % de biométhane, mais cela peut faire grimper légèrement la facture. Un choix écologique… mais pas encore économique pour tous.
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