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REPowerEU : les réponses de l’Europe face aux conséquences énergétiques de la guerre en Ukraine

Le 18 mai 2022, la Commission européenne a dévoilé sa réponse, attendue, face aux difficultés actuelles des marchés de l’énergie : le plan REPowerEU. Il s’agit pour l’Europe de réduire au plus vite sa dépendance à l’égard des combustibles russes.

REPowerEU détermine trois objectifs principaux : diversifier les approvisionnements de lEurope (en misant notamment sur des importations de gaz naturel liquéfié), économiser l’énergie et remplacer les combustibles fossiles en accélérant la transition énergétique européenne. En cela, ce plan s’inscrit dans le prolongement du paquet climatique « fit for 55 » (réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre de l’Europe en 2030) proposé en juillet 2021. Mais en accélérant dans des domaines tels que les énergies renouvelables ou encore l’hydrogène.

Concrètement, plusieurs mesures importantes ont été annoncées :

  • relever de 9% à 13% l’objectif contraignant en matière d’efficacité énergétique.
  • porter à 45% la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de l’Europe d’ici à 2030 (contre 40% prévus initialement).
  • doubler la puissance solaire installée en Europe à 320 GW en 2025, puis viser 600 GW installés d’ici 2030, notamment en introduisant une obligation de solariser les toitures de certains bâtiments neufs. A l’image de ce qui a déjà été fait dans les batteries puis l’hydrogène, la Commission européenne souhaite également mettre en place une alliance européenne pour l’industrie solaire.
  • intensifier l’utilisation du biométhane jusqu’à 35 milliards de m3 d’ici 2030.
  • doubler le taux de déploiement des pompes à chaleur pour viser 10 millions d’unités au cours des cinq prochaines années.
  • accélérer le développement de l’hydrogène renouvelable avec un objectif de 10 millions de tonnes produites et de 10 millions de tonnes importées d’ici 2030.

L’Union européenne estime que la mise en œuvre de REPowerEU nécessitera des investissements supplémentaires de l’ordre de 210 milliards d’euros d’ici 2027.

Mais ce plan devrait permettre d’économiser annuellement 80 milliards d’euros de dépenses d’importation de gaz, 12 milliards d’euros de dépenses d’importation de pétrole et 2 milliards d’euros de dépenses d’importation de charbon, soit environ 94 milliards d’euros au total chaque année d’ici à 2030.

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